Accueil

 

La première découpe...

La préparation du tronc

decoupe du bambou

Avant de se livrer à la première découpe, il convient d’abattre à la lime ou contre un support abrasif tournant les surépaisseurs que forment les noeuds par rapport au reste du tronc.
Cette opération doit être faite très soigneusement, car la partie externe du bambou ne sera plus touchée avant le grattage de la cuticule amorphe qui recouvre l’écorce. Et ce grattage ne se fait qu’après le collage des brins.
On imagine sans peine les problèmes de profil que poseraient des surépaisseurs à l’endroit des noeuds.

decoupe du bambou

A noter que Garrison pratique cet abattage après obtention des premières baguettes. J’utilise l’un et l’autre procédés.

Pour la découpe des six premières baguettes, on commence par mesurer avec un mètre ruban la circonférence du tronc; cette circonférence est divisée par deux et des marques sont faites sur la section du tronc, qui va donc d’abord être divisé en deux parties, les plus égales possible.
Cette taille se fait avec un couteau à large lame enfoncée à coups de maillet d’un bout à l’autre du tronc, en partant de la plus grande section.

marquage du bambou

On obtient deux demi-troncs d’importance à peu près égale. Avant de continuer, il convient à l’aide d’une gouge de faire sauter les cloisons de bambou tendre qui ferment les alvéoles du tronc à l’endroit des noeuds.

Cela une fois fait, on reprend le mètre ruban, et chaque demi-tronc est marqué de manière à être divisé en trois. Pour le marquage on commence bien sûr par la section de bout de tronc, puis on prend l’écartement à l’aide d’un compas à pointes sèches et on le reporte en faisant une marque tout le long de l’extérieur du demi-tronc, à intervalles d’environ 10 centimètres. Il peut arriver que la demi-section ne soit pas la même à chacun des bouts; dans ce cas, on rattrape un peu les marques.

 

 

La refente des baguettes

incision du bambou separation des baguettes du bambou

A l’aide de vieux tournevis ou de vieux ciseaux minces et étroits qu’on aura affûtés pour en faire des ‘’coins-ciseaux’’, on pratique des incisions en les enfonçant dans le bambou, d’abord à l’endroit des noeuds, puis entre les noeuds.

Il s’agit ensuite de se servir de l’outil comme d’un levier pour provoquer une fente jusqu’à l’incision suivante.

De chaque demi-tronc on obtient alors trois baguettes, qui vont être à nouveau divisées. Les six baguettes les plus larges peuvent, si le tronc était assez gros, être à nouveau divisées.

D’un tronc on aura obtenu dans ce cas dix-huit baguettes: un talon et deux scions.

Si leur longueur est nettement plus élevée que l’élément final souhaité, on peut prati­quer un tierçage par décalage.

Sinon il faudra les apparier avec des éléments provenant d’un autre tronc

 

Le dressage

Le résultat donne des baguettes qui ne sont pas droites, mais dans lesquelles le fil du bois est res­pecté. Il suffit de les dresser selon le même procédé que pour les éléments collés (chapitre VII) afin d’avoir, prêtes à être rabotées, des baguettes droites de fil.

Le fait de respecter le fil du bois a une importance certaine sur la qualité de la canne ainsi que sur sa longévité.

Si l’on souhaite obtenir des baguettes très fines, en particulier à partir de baguettes qu’on trouve un peu trop larges, soit parce qu’on désire en avoir en surnombre, soit pour toute autre raison, il est possible de les scier avec une petite scie à ruban. C’est assez long et difficile, et il convient de prendre certaines précautions. La première et la plus importante est de dresser la baguette à la chaleur afin que le sciage respecte le fil du bois. Il va de soi que, plus la baguette est large, plus le dressage va être difficile. La seconde précaution est de faire des repères sur la baguette, afin de guider le sciage.

 

 

 

construire sa canne canne à mouche en bambou refendu
Construisez vous même votre canne à pêche
avec LA CANNE A MOUCHE
édition 2009


 

 

pecheur à la mouche en action

 

 

haut

 

Canne refendu©2007 -