Accueil

 

Si vous prenez la mouche

Le livre "si vous prenez la mouche"

Ce livre, paru en 1995, regroupe onze récits et nouvelles sur la pêche à la mouche artificielle, ainsi qu’un dictionnaire ‘’polémique et engagé’’ sur cette activité. Illustrations de Pierre Laurantin.

Revue de presse

SI VOUS PRENEZ LA MOUCHE... Ce nouveau et savoureux livre écrit par Josselin de Lespinay flattera d’aise les amateurs d’histoires de pêche morales ou ceux qui apprécient les récits en forme de parabole... l’humour en prime! (LE CHASSEUR FRANCAIS août 1995).

couverture si vous prenez la mouche

« ‘’Si vous prenez la mouche’’, petit chef d’œuvre d’humour et de finesse, à mettre entre toutes les mains, surtout celles des non moucheurs. J’espère que vous continuerez à nous procurer de tels ouvrages, d’aussi belle édition. » Pierre PHELIPOT

« Le lecteur s’amusera prodigieusement au fil des douze chapitres de ce petit ouvrage et, s’il est pêcheur à la mouche, il aura souvent l’occasion de se reconnaître, ce qui ne le flattera pas toujours et l’agacera même parfois; mais il saura débusquer la prudence de l’auteur qui s’est soigneusement abstenu de mentionner l’hypocrite et fallacieuse recommandation: “Toute ressemblance avec des personnages connus ou moins connus ne serait que pure coïncidence’’

Je m’y suis moi-même parfois reconnu! Josselin cogne très fort mais ce qui fait la valeur de cet ouvrage, c’est son humour un peu “British” ; du très bon Lespinay, inattendu et provocateur, qui atteint souvent les sommets de “Trois hommes dans un bateau” de Jérôme K. Jérôme. Le dessinateur humoristique de notre revue T.O.S., Pierre Laurantin, a fort bien compris l’esprit et la verve de l’auteur. Ses amusantes compositions viennent à point pour pimenter le sel de ‘’Si vous prenez la mouche’’. » (Pierre CAILLAU, revue T.O.S.)

À travers l’évocation de parties de pêche sur la Dordogne qu’il affectionne, Josselin de Lespinay nous livre dans cet ouvrage une réflexion souvent caustique sur le petit monde de la pêche à la mouche. À la fois recueil de nouvelles et écrit satirique, l’auteur brosse avec humour une galerie de portraits et de caractères rencontrés au fil de l’eau. Le néophyte trouvera dans l’introduction et dans le glossaire figurant en fin d’ouvrage l’essentiel de ce qu’un moucheur doit savoir alors que l’initié pourra se reconnaître soit dans le bricoleur de génie soit dans le jaloux impénitent évoqués pêle-mêle tout au long de l’ouvrage. Après avoir signé le manuel de référence des monteurs de cannes “La canne à mouche “, l’auteur délaisse un peu, le temps de ce vagabondage plus littéraire, ses chers refendus, et personne ne s’en plaindra tant sa plume est alerte. (PLAISIRS DE LA PÊCHE).

Extrait du livre:

COUP DU SOIR
On a beaucoup écrit sur le coup du soir, sur son atmosphère particulière, sur l'admirable symphonie des soirs d'été, les énormes paniers, les déceptions, aussi. Le tout enveloppé de l'atmosphère nocturne qui les conclut, avec ces rencontres de pêcheurs en conciliabules, semblables aux conspirateurs d'une secte inavouable. Le coup du soir est placé sous le signe de la chaleur et de l'été. Mais il n'intéresse pas que les pêcheurs. Jugez-en plutôt... (…)

 

illustration si vous prenez la mouche

J'ai atteint l'autre berge, et entreprends dans l'eau de marcher vers l'amont. Alors que des gobages se produisent un peu partout, mon secteur est calme. C'est bon signe car les gros poissons ne sortent que tard, mais font généralement le vide autour de leur poste. Des bruits me parviennent de la berge que je longe, mais je ne peux en voir l'origine qui m'est cachée par une "bouillée" d'épines et d'arbustes. Ce doit être une bête, car malgré le bruit de l'eau contre moi et le long de la berge, je perçois comme une sorte de feulement. Une quinzaine de mètres en amont, une truite vient de commencer à monter: un bruit léger, comme un baiser, mais un rond large, aux ondes puissantes. Je suis encore mal placé pour la tenter car les buissons avancent trop sur l'eau; il me faut progresser un peu vers l'amont. Je m'y emploie avec beaucoup de précautions, et finis par dépasser les arbustes, me trouvant bientôt à hauteur d'une partie dégagée de la berge. Les bruits que je percevais sont plus nets maintenant. Machinalement je tourne la tête et...bon sang! Ai-je bien vu? Oui, j'ai vu! Il n'y avait pas une bête, mais deux, et humaines, et qui font leur "coup du soir" à elles! Oh-là-là, que je suis gêné! Regardons...le camping, de l'autre côté. Je dois être cramoisi, et j'ai tout à coup très chaud. Au bruit que j'ai dû faire en...regardant ailleurs, la truite s'est arrêtée. Pas eux, et mon cerveau ne peut manquer de mettre en images ce que mon oreille est bien obligée d'entendre. J'essaie d'examiner...la situation, qui empire d'autant plus que, peu à peu, les "bruits de berge" cessent. Ils vont me voir, c'est sûr. A moins que...après tout, je suis un peu en contrebas, et dans la "position" où ils sont, ils ne peuvent voir que le haut de mon corps. Visuellement, j'ai pour eux "enlevé le bas"; si je pouvais aussi "enlever le haut"...de leurs yeux, je serais rassuré. Mais si je me déplace, il me faudra perdre tout espoir de séduire ma truite. Quelques instants s'écoulent, pendant que je reste immobile et dubitatif. Ne bougeons plus, et baissons notre canne qui pointe bêtement vers le ciel. Ce n'est pas le moment. Essayons de penser à la truite. Essayons de ne plus penser du tout! Ils finiront bien par s'en aller... Un léger clapotis, un bref remous: la truite remet ça et... eux aussi! Ce n'est pas possible! Et puis zut! Après tout, tant pis si je passe pour un voyeur, tant pis, j'y vais, j'attaque (la truite!).
(…)

Suite et fin dans « SI VOUS PRENEZ LA MOUCHE », aux éditions LA SIMARRE

Editions LA SIMARRE
Z.I n°2, rue Joseph-Cugnot
37300 JOUE-LES-TOURS
tél 02 47 53 53 66 .Mail: la-simarre@wanadoo.fr

 

haut

 

Canne refendu©2007 -